PATRIP finance en coopération avec l’ONG internationale Catholic Relief Services (CRS) la réhabilitation et la construction d’infrastructures de base dans la zone frontalière entre le Mali et le Niger afin d’améliorer la cohésion sociale.
Aminata, jeune élève nigérienne de 12 ans, peut finalement se réjouir d’une école sécurisée par un mur. La construction du mur était possible grâce au projet de PATRIP Promotion de la paix et de la cohésion sociale à la frontière entre le Mali et le Niger, qui est mis en œuvre par l’ONG CRS. Cette ONG internationale, qui s’est spécialisée dans le secteur de la promotion de la paix et de la cohésion sociale, est active au Niger depuis 1991 et au Mali depuis 1999. De par sa longue présence dans la région, CRS jouit d’une connaissance profonde des structures locales et est en mesure de réaliser des projets en étroite coopération avec les communautés villageoises sur place, telle que la communauté du village où la jeune Aminata va à l’école.

Avant la construction du mur la vie scolaire dans le village d’Aminata a souvent été perturbée par des inconnus ou par des animaux sauvages errant dans la cour de l’école. Bien que l’école a également d’autres besoins, comme par exemple l’installation de points d’eau, la construction du mur constitue la plus grande priorité aux yeux de la communauté villageoise. L’étroite implication de la population locale dans le processus d’identification des infrastructures à réaliser ou à réhabiliter est un élément clé du projet. Les communautés villageoises dans la zone d’intervention du projet doivent participer à un concours, afin de recevoir des ressources financières pour leurs projets. L’objectif de cette approche est de garantir que l’infrastructure construite soit vraiment nécessaire et que la population locale ait un intérêt à l’entretenir. L’implication de la population dans le projet ne s’arrête pas à la phase conceptionnelle: Non seulement elle participe aux travaux sur le chantier, mais en plus elle produit en partie les matériaux de construction. Dans le cas de l’école d’Aminata, les pierres utilisées pour construire le mur ont été produites dans le village même.

L’utilisation d’une main d’œuvre locale pour la construction des infrastructures est possible grâce à la composante « Cash for Work » du projet. Dans le cadre de cette composante, une partie des bénéficiaires est employée directement sur les chantiers pour participer activement aux travaux de construction en échange d’une rémunération financée avec les ressources du projet. Les bénéficiaires sont sélectionnés par CRS suivant le principe du « Do-No-Harm », qui est une approche visant à éviter que les activités du projet contribuent à exacerber les tensions et à alimenter de potentiels conflits au sein de la population. Les jeunes qui luttent contre le chômage et qui sont particulièrement susceptibles d’entrer en conflits constituent le principal groupe cible de cette composante. Néanmoins, les groupes de population qui ne sont pas capables d’effectuer de travaux lourds sont aussi récompensés, afin de ne pas créer de tensions dans la communauté.