L’ancienne chancelière allemande Angela Merkel a été honorée avec le prix Houphouët-Boigny-Unesco pour sa décision d’accueillir un grand nombre de réfugiés en Allemagne durant l’été 2015. Le prix, qui a été créé par l’UNESCO en 1990 pour honorer les contributions exceptionnelles à la promotion des principes de la Charte des Nations Unies, lui a été remis la semaine dernière à Yamoussoukro, la capitale de la Côte d’Ivoire.
Parmi les 2.000 invités de la cérémonie, se trouvaient les présidents de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, du Ghana, du Liberia et de la Commission de l’Union africaine. Les anciens présidents ivoiriens Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié étaient également présents.
Dans son discours Merkel a abordé les causes principales des mouvements migratoires : L’instabilité et la violence. Dans ce contexte, Merkel a spécifiquement mentionné les conflits au Congo, en Somalie, en Éthiopie et en République Centrafricaine. Elle a également constaté une augmentation de la violence importante en Afrique de l’Ouest suite à l’avancée des groupes terroristes. Pour lutter contre cette évolution, l’Allemagne soutient des projets de stabilisation en Côte d’Ivoire et dans toute la sous-région. Dans ce cadre, l’ancienne chancelière allemande a évoqué le travail de la Fondation PATRIP et de ses partenaires en Afrique de l’Ouest.
La Fondation PATRIP, établie en 2011, finance des projets de stabilisation par des partenaires de la société civile en Afrique de l’Ouest depuis 2019. PATRIP opère dans les zones frontalières extrêmement sensibles dans toute l’Afrique de l’Ouest. Nos projets visent à renforcer la stabilité et la résilience par la promotion du dialogue de paix et la mise en œuvre d’infrastructures. Jusqu’à présent, plus de 30 projets ont été mandatés à nos 15 ONG partenaires, qui sont responsables de la mise en œuvre sur place.
Nous souhaitons profiter de cette occasion pour remercier Madame Merkel et la république fédérale d’Allemagne pour leur soutien et confiance en nous et nos partenaires. Face à la détérioration de la situation, les projets de stabilisation dans les régions frontalières instables sont (malheureusement) plus nécessaires que jamais.